Brasser soi-même est à la mode

Le dernier registre des brasseries indigènes assujetties à l'impôt, géré par l'Administration fédérale des douanes, comprend 413 inscriptions, contre seulement 96 en 2000. En 2000, il n'y en avait que 96. 56 brasseurs du canton de Zurich y figurent actuellement, dont 12 des districts de Bülach et Dielsdorf. Ce n'est que l'année dernière que trois autres producteurs de l'Unterland ont rejoint le réseau : la Beizenbrauerei Marchle de Lufingen, la Brauwerk GmbH d'Oberweningen
et la Bierzunft Wehntal de Schöfflisdorf. Hartmuth Attenhofer, gouverneur du district de Zurich et secrétaire général de la Société pour la promotion de la diversité de la bière, se réjouit bien sûr de cette évolution : "Brasser sa propre bière est à la mode depuis quelques années". Tout comme les buveurs de vin ne veulent pas seulement avoir le choix entre un vin rouge ou un vin blanc, les buveurs de bière sont devenus de plus en plus gourmands. Et comme beaucoup trouvaient les produits des grandes brasseries trop monotones, ils auraient pris eux-mêmes le houblon et le malt et fabriqué leur propre bière. La plupart d'entre eux ne dépasseront toutefois pas le statut de micro-brasserie. "Pour pouvoir verser ne serait-ce qu'un salaire, il faudrait investir environ un million de francs dans la brasserie", calcule Attenhofer. Au début, les coûts d'acquisition de l'infrastructure nécessaire sont encore supportables. Mais les coûts augmentent considérablement avec la distribution et la logistique. Il ne sera donc jamais possible de trouver toutes les bières suisses sur le marché des boissons. Attenhofer observe également que de nombreuses bières de micro-brasseries ont un goût similaire : "Il est difficile de commercialiser des goûts spécifiques". Il ne faut cependant pas craindre une "flaque uniforme" comme celle produite par les grandes brasseries.