VING TSUN KUNG FU

Entretien avec Gery Cahenzli

 

L'offre en matière d'arts martiaux et de cours d'autodéfense est vaste. Pourquoi choisir précisément le Ving Tsun Kung Fu ?
Le Ving Tsun est très efficace. Les techniques sont courtes, directes et peuvent donc être exécutées à grande vitesse. Nous utilisons des principes physiques tels que la loi du levier pour exploiter notre propre force de manière optimale. Il est ainsi possible de résister même à des adversaires plus lourds et plus puissants.

Il n'y a pas de compétitions en Ving Tsun Kung Fu. Comment savoir si un système de combat est efficace si l'on ne peut pas se mesurer à d'autres ?
En fin de compte, aucune technique ne garantit la victoire dans un combat, pas même le Ving Tsun. Il faut beaucoup de choses pour remporter un combat : une bonne tactique, un bon œil, une bonne base technique et, enfin, un peu de chance. Lorsque l'on combat réellement, on accepte toutes les conséquences. Il n'y a ni règles ni points. On ne peut pas s'entraîner au combat réel. Cependant, dans le Ving Tsun, nous pratiquons ce que l'on appelle le sparring, où l'on tente de se rapprocher d'une situation de combat sans équipement de protection. Cela permet également d'évaluer ses propres forces et faiblesses.

Quelles sont les exigences physiques de ce style de kung-fu ?
Mis à part une bonne condition physique, il n'y a pas d'exigences particulières. Il convient d'être prudent en cas de problèmes physiques, car l'entraînement peut parfois être intense.

Quel est le risque de blessure pendant l'entraînement ?
Il arrive parfois que l'on se foule les doigts. Cependant, en 20 ans d'enseignement, je n'ai jamais eu de cas où quelqu'un a dû s'arrêter longtemps à cause d'une blessure contractée à l'entraînement.

Combien de temps faut-il s'entraîner pour acquérir les bases du système ?
En s'entraînant deux à trois fois par semaine, on acquiert généralement les bases en un an. Il faut savoir maîtriser les formes de base sans armes et plus ou moins maîtriser la forme du mannequin de bois. On est également capable de faire des exercices plus complexes avec un partenaire. Il s'agit ensuite de continuer à travailler avec ce répertoire.

Avez-vous déjà dû utiliser le Ving Tsun dans une situation d'urgence ?
Je n'ai jamais eu à l'utiliser directement. Je me suis déjà trouvé dans des situations où j'aurais peut-être pu le faire. Cependant, je n'ai jamais estimé que la situation était suffisamment dangereuse. Il faut être capable d'évaluer s'il s'agit seulement d'une altercation ou d'une véritable menace, puis d'agir de manière proportionnée. Cependant, avant de commencer à m'entraîner au Ving Tsun, j'ai déjà été impliqué dans des combats et je sais quelles conséquences peut avoir une confrontation physique.

Comment avez-vous découvert le Ving Tsun ?
Le Ving Tsun Kung Fu me fascine depuis mon enfance. Je souhaitais absolument l'apprendre et j'ai longtemps cherché de bonnes possibilités de formation. Finalement, je suis tombé par hasard sur un dépliant de Philipp Bayer. J'ai assisté à un premier séminaire avec lui et j'ai été enthousiasmé ! À partir de ce moment, j'ai su que c'était le Ving Tsun que je recherchais. J'ai commencé à m'entraîner intensivement avec lui et j'ai ainsi rencontré Wong Shung Leung, qui enseignait à Philipp Bayer. Tous deux incarnent l'idéal du combattant, que je continue d'admirer.

Vous pratiquez le Ving Tsun depuis plus de 25 ans. Qu'est-ce que cet entraînement vous apporte ?
Le Ving Tsun m'a notamment appris la discipline et la patience, deux qualités qui peuvent être utiles dans les situations difficiles de la vie. On apprend à se concentrer et à se libérer l'esprit. La tension corporelle pendant l'entraînement procure une sensation physique positive. À cela s'ajoute un entraînement complet des réflexes. Les aspects sociaux, tels que les rencontres avec des élèves d'âges différents, sont également très précieux.

http://www.vingtsun-blackdragon.ch/